Jardins, jardin 2024 À la Villa Windsor, une pluie de récompenses !

L’édition 2024 de Jardins, jardin restera marquée dans les esprits pour au moins deux raisons. La première est qu’il s’agissait de l’édition des 20 ans. La seconde est que la manifestation a quitté cette année le jardin des Tuileries, qu’elle occupait depuis plus de dix ans, pour se tenir dans un cadre prestigieux et particulièrement agréable, les jardins de la Villa Windsor, tout près du parc de Bagatelle, dans le bois de Boulogne, à l’ouest de la capitale. Lire également : "Pour ses 20 ans, Jardins, jardin s’offre un nouvel écrin"

C’est en raison de l’occupation des Tuileries et de la place de la Concorde par les prochains jeux Olympiques que ce déménagement a eu lieu. Sans que l’information ait encore été totalement révélée, il semble que cette situation doive se pérenniser au cours des prochaines années… Le premier avis, dans un contexte compliqué en raison de la pluie incessante, est que le lieu est magnifique et plutôt bien calibré pour servir d’écrin aux créations paysagères, malgré quelques bémols, comme l’accès un peu plus compliqué qu’avant avec les transports en commun. À confirmer sous le soleil !

Comme toujours, c’est par une journée professionnelle que la manifestation a été ouverte le mercredi 29 mai. L’occasion de présenter un joli programme de conférences particulièrement apprécié des participants, et d’échanger entre professionnels de la filière, sur fond de difficultés en ce printemps face à des marchés qui stagnent. Les jardineries ne vendent que peu de produits par ce temps frais et humide. Du côté du paysage, les chantiers sont également à l’arrêt en raison des terrains détrempés. Restent seulement les marchés publics qui semblent rester dynamiques et les fleuristes qui affirment avoir réalisé une belle fête des Mères.

Cinq jardins récompensés

La pluie continue n’a pas empêché les différents jurys d’arpenter les allées de Jardins, jardin et de récompenser les propositions de petits ou grands espaces imaginées par les participants.

Le Grand Prix de la création paysagère a été remis à la paysagiste Mathilde Tieleman pour un jardin de soins très apprécié du jury présidé par Jacques Soignon, ex-directeur du service des espaces verts de Nantes et désormais vice-président du CCVS, Conservatoire des collections végétales spécialisées.

L’Unep, Union nationale des entreprises du paysage, a pour sa part décerné le Prix du petit jardin. C’est une réalisation de l’école du paysage Esaj qui a été primée. Une dizaine d’étudiants ont travaillé sur cette proposition, « L’important est toujours ailleurs ». L’idée était d’imaginer un habitat minimaliste intégré dans la végétation, avec un joli travail sur les perspectives et les différents plans de profondeur.

Le prix de la presse jardin est pour sa part allé à « Jardin de lecture, bibliothèque végétale », réalisé par une entreprise, Prévosteau Paysages, en collaboration avec les Compagnons du Devoir.

Valhor a récompensé un petit potager et un balcon. Enfin, le prix de l’innovation, qui valorise cette fois un produit pour le jardin, a été attribué à la société Extra-Terrasse qui conçoit du mobilier urbain et des équipements pour balcons et terrasses. Il s'agit en l'occurrence de Balconie, une petite tablette à fixer sur la rambarde d’un balcon, qui permet de prendre un café ou un rafraîchissement dans de petits espaces très urbains. À découvrir plus en détail prochainement !